Depuis dix ans j’essaie de composer un pris
de position devant la question de la laïcité au Québec.
En premier lieu, je parte de la
considération que, au fond, c’est une question qui a été mêlé sans fondement
avec la question l’identité. Identité n’est pas une « chose » qu’on
peut assigner une définition. Au Québec il y a un sans fin d’identités selon le
quartier, la région, des communautés d’origine. Au fond c’est aussi vrai que
chaque personne a une identité et que toutes ces identités sont construites
historiquement et change constamment. Donc, identité n’est pas un concept qui
peut nous aider à comprendre ni « gérer » la question de laïcité. Je
préfère qu’on laisse de côté la question d’identité.
De même avec la question d’intégration. Il
me semble beaucoup plus important the partir du concept de territoire. Donc,
tous et toutes qui habite le territoire sont des Québécois et Québécoises. Si
on accepte ça, la question devient « comment faire pour qu’on habite ensemble,
qu’on vit ensemble. De là la question d’accommodation aura certain lieu. Mais ça veut dire accommodation de tous et
toutes.
En deuxième lieu, le concept de laïcité se
réfère à une politique de gouvernance. Donc, tout dépend beaucoup du contexte
politique. Et on sait bien que la politique est construite aussi historiquement
et change selon le contexte.
Laïcité semble avoir à faire avec la
séparation des deux sphères de la société : l’État et l’Église (ou
Religion). Dans une sen minimale ça touche les pouvoirs de gouvernance et veut
assurer que l’Église (Religion) n’a pas une influence excessive sur le pouvoir
de l’État. On demande au moins qu’il
n’y a pas une Église (Religion) privilégiée par l’État.
Jusqu’à là, tout me semble assez clair. Au
moins pour moi. Maintenant, on arrive à la question des « signes
religieuses », concept tout à fait nouveau pour moi en arrivant au Québec.
Ici, c’est clair qu’on n’interdit pas qu’un citoyen ou une citoyenne porte des
signes de sa religion. C’est plutôt une question de la porte de signes
religieuses par des personnes exerçant un fonctionne de l’État – on ajoute une
fonctionne coercive.
Tout dernièrement, certains secteurs (QS
entre autres) indiquent qu’ils ne voient pas une contradiction entre l’exercice
d’une fonction de l’État – même coercive – et le porté d’un signe religieux. Leur explication
: le porté ou non d’un signe religieux ne change en rien la fonctionne
comme telle de l’État. On ajoute que l’absence d’un signe religieuse ne change
rien non plus les critères de la fonctionne publique.
Après avoir vécu des années dans un pays
(Pérou) qui avait, au commencement de ma présence, une Église établie, et après
aussi vécu des années dans une lieu (Ontario) qui permettait des signes
religieux portés par des fonctionnaires de l’État, je suis persuadé par cette
option décrite dans le paragraphe précèdent.
Ce qui confirme mon option c’est aussi le niveau de discours qui a été
en évidence au Québec depuis que le débat a commencé : discours
islamophobe, raciste et excluant. Au moins le débat a mis ces attitudes en
évidence et surtout pour pencher sur la question d’identité et des signes
religieuses. Ni l’un ni l’autre est pertinent au débat sur la laïcité.
(Je m'excuse pour les erreurs de français.)
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