Expression de réconciliation
(La Commission Vérité et réconciliation a été mise sur pied
par les survivants et survivantes des pensionnats amérindiens gérés
successivement par différents gouvernements et administrés par diverses
confessions religieuses. Pendant 130 ans
on avait explicitement en vue l’extinction de la culture autochtone au
Canada et cela, en arrachant de force les enfants à leurs parents et à
leur communauté.)
Nous sommes ici en tant que membres de différents organismes chrétiens du
Québec.
Photos : Gilles Pillette (Présentation de l'expression) |
Nous sommes venus apprendre de l’histoire douloureuse des survivants et
survivantes des pensionnats pour jeunes autochtones établis par le gouvernement
du Canada, dont la plupart étaient dirigés par certaines de nos Églises. Des
violences physiques, psychologiques et culturelles ont été commises dans ces
institutions, allant parfois jusqu’à causer la mort d’innocentes victimes. Des
représentants et représentantes de ces Églises ont déjà reconnu leur part de
responsabilité dans ces différents abus et ont exprimé leur profond regret, en
même temps que leur demande de pardon. En tant que membres de ces Églises, nous
partageons ces sentiments. Nous portons comme un lourd fardeau éthique et
spirituel les blessures que cette histoire a infligées aux personnes et aux
relations entre nos peuples. Impuissants à changer le passé, nous sommes venus
exprimer notre désir de participer aux démarches de réconciliation qui
pourront, espérons-le, permettre de travailler ensemble à bâtir un avenir fondé
sur le respect mutuel, la justice et la solidarité.
Représentants des groupes |
Nous sommes reconnaissants à la Commission Vérité
et Réconciliation de favoriser un tel rapprochement, dans la confiance et la
bonne volonté. Cette démarche demandera des efforts soutenus. Nous
reconnaissons que des processus d’assimilation, de dépossession et d’exclusion
ont toujours lieu, notamment par le fait des préjugés, de l’indifférence, ou
des relents de colonialisme qui teintent encore trop souvent nos rapports avec
les communautés des Premières Nations. Nous nous engageons à chercher la
guérison de toutes ces formes de violence ou de discrimination, et à les
combattre dans chacun de nos milieux sociaux et ecclésiaux.
Nous remercions nos sœurs et frères autochtones pour la profondeur
humaine et spirituelle des témoignages qu’ils nous offrent ici. Nous nous
engageons à témoigner dans nos milieux de ce que nous aurons entendu et appris
au cours de ces journées historiques.
Pastorale
sociale de l’Archevêché de Montréal
Pax
Christi - Montréal
Carrefour
de promotion, ressourcement et formation (CPRF)
Centre
d’étude de théologie contextuelle québécoise, Université de Montréal (CETECQ)
Groupe
justice et foi des Sœurs de Ste-Croix.
Groupe
de théologie contextuelle québécoise
Centre
justice et foi
Initiatives et Changement - Québec
Déposition dans le Bentwood Box |
Entraide missionnaire
Holy
Cross International Justice Office (South Bend, Indiana, USA)
Carrefour
d’animation et de participation à un monde ouvert (CAPMO)
Institut
N.-D. du Bon-Conseil de Montréal
Docteur
Gregory Baum, professeur émérite, Université de McGill
Claude
Lacaille, bibliste, Trois-Rivières
Bineta
Bas, Bureau international de justice sociale, Congrégation de Notre Dame (CND)
Montréal, avril 2013
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